Shinrin Yoku : bains de forêt en Provence avec Marjolibelulle
https://www.marjolibellule.com/shinrin-yoku/
S’imprégner de l’esprit de la forêt
Shinrin-yoku : comment profiter des bienfaits du bain de forêt ?
Les bains de forêt, pratique courante au Japon, ont des vertus thérapeutiques avérées sur les maladies chroniques dites de civilisation (dépression, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, obésité…) mais aussi sur l’atténuation des symptômes d’hyperactivité ou des troubles anxieux, et plus généralement l’accroissement du bien-être et des émotions positives.
De plus en plus de gens vont étreindre les arbres, en quête des effets thérapeutiques de l’expérience sur la santé et le moral.
La forêt, on la découvre en balayant du regard le chemin, les feuillages et le ciel. On ne s’arrête pas. On ne quitte pas le sentier. Sauf pour renouer ses lacets, pique-niquer sur la mousse ou cueillir des champignons. Mais déjà rien qu’en la traversant, on la ressent parfois. Et c’est fou de constater que d’un versant à l’autre d’une vallée, elle peut se montrer inquiétante ou au contraire enchantée.
L’idée d’aller vraiment à sa rencontre, quitte à sonder ses dimensions plus subtiles est donc tentante.
L’expérience aurait des effets bénéfiques sur la santé et le moral. Elle aiderait à se reconnecter à l’essentiel de ce qui fait de nous – et des arbres – des êtres vivants.
Une pratique nippone très populaire
Marjorie Banes |Marjolibellule nous explique que le bain de forêt (Shinrin-yoku en japonais) est une pratique nippone très populaire qui vise à se ressourcer et méditer en pleine nature – au point que là-bas des forêts sont dédiées à cette activité .La médiatisation du sujet ayant semé des graines ces derniers mois, la mode des bains de forêt est désormais en pleine effervescence chez nous.
Marjorie Banes Marjolibellule propose une pratique extrêmement simple, basée sur l’expérience, qu’elle compare à une sorte de yoga de la forêt
A l’écoute des arbres
Un matin ensoleillé d’avril, on rejoint donc une dizaine de participants devant Aix
A l’orée du bois, on forme un cercle. On se présente. La guide Marjorie Banes Marjolibellule nous invite à nous centrer sur le sensoriel avec une courte méditation guidée. Elle nous montre le début du chemin surplombé de branches de sapin et nous demande d’imaginer qu’il s’agit d’une porte d’entrée dans le monde magique de la forêt.
«Au-delà, cela se passe entre vous et la nature. Soyez ouverts à tout ce qui se manifeste. Potentiellement, quelque chose se tisse avec les arbres. On peut envisager que l’imaginaire en fait partie.
L’objectif est de restaurer le dialogue, de ressentir que les arbres communiquent aussi sur une autre fréquence, qu’on appartient tous au même écosystème. Il y a quelque chose de très guérissant dans l’expérience de ne faire qu’un avec la nature. Comme une reconnexion à une partie enchantée de soi, à son cœur d’enfant.»
Durant la balade, elle nous lance plusieurs invitations:
- être attentif à tous nos ressentis
- choisir un morceau de bois comme guide,
- sentir des bouts de nature dans les mains en gardant les yeux fermés,
- raconter le souvenir de notre première expérience de la nature.
A nous de sentir librement où l’instinct nous mène. Vers quel tronc, quel tapis de mousse. Assez vite, le groupe se disperse. Certains se couchent entre les racines. D’autres étreignent un résineux. Ou ouvrent leurs bras vers les cimes des arbres, comme pour capter leurs antennes cosmiques.
Sitôt que le cri de ralliement retentit dans la forêt, le groupe se reforme pour échanger quelques mots (ou silences) sur l’expérience en cours. Une joie qui vient du ventre, le sentiment d’être relié au ciel par les arbres, la conscience d’être dans le moment présent, l’émerveillement de la nature revient souvent dans les propos.
«Quand on a les sens en éveil, on ressent plein de choses et on s’aperçoit du potentiel de la forêt. Ce qui est génial, c’est qu’on peut faire ça partout, dans un parc, dans son jardin. C’est une contemplation active en quelque sorte», confie Gégé , quinquagénaire,
Rester ouvert
Au plus profond de la forêt, un gros caillou recouvert de mousse devient le témoin d’un vœu à exaucer. L’élan est collectif mais le geste personnel. Chacun pense à quelque chose qu’il souhaite lâcher ou au contraire faire éclore dans cette forêt.
Autour de la pierre, la cérémonie du thé préparé avec des branches de sapin clôt le rituel. Du groupe se dégage une belle énergie de gratitude, une sensation commune de bien-être, similaire à ce qu’on peut ressentir après un massage ou une séance de yoga. Une certaine gaieté aussi, celle d’avoir entrouvert une nouvelle porte de perception, de se sentir aimé et choyé par la nature rencontrée là-haut. «La magie de la forêt est puissante et fragile, il faut danser avec. Si la forêt ne veut rien transmettre, il ne se passera rien. Le sacré est vivant. Mais quand cela se passe, le cœur s’ouvre avec beaucoup d’humilité et l’on se souvient qu’on vit dans un monde enchanté», résume Marjorie banes
Simplement le vent qui fait bruisser les feuilles en fermant les yeux, le bain de forêt fait du bien. C’est tout ce qui compte.
Le contact avec les arbres a toujours été recommandé comme remède pour résoudre de nombreuses pathologies. D’autant plus que les effets de ces immersions boisées s’étendent au-delà d’une détente passagère. «On parle de sylvothérapie pour décrire cet éco-remède par excellence, dont la pratique est en réalité très ancienne, Déjà chez les Celtes, les Grecs, les Romains ou dans la médecine traditionnelle orientale, le contact avec les arbres a toujours été recommandé comme remède pour résoudre de nombreuses pathologies, type asthme, bronchite chronique, arthrose, hypertension, nervosité, burn-out, dépression, insomnie.»
Plusieurs études scientifiques, principalement menées en Asie, qui ont mis en avant les bienfaits de la forêt sur le stress, la tension artérielle, le système immunitaire, ainsi que sur le trouble du déficit de l’attention et de l’hyperactivité.
Effets libérateurs
Marjorie montre à quel point quand le corps est noué par le stress, nos sens ne remplissent plus leur mission et nous avançons dans la vie comme des robots. Dans la forêt, le mental peut être mis au repos grâce à plusieurs exercices d’éveil, comme le fait de dérouler les pieds sur le sol et plonger le regard dans le feuillage de l’arbre en «amoureux du voir», toucher un tronc les yeux fermés, identifier ses odeurs, poser son oreille contre un arbre, s’adosser contre le tronc et respirer en conscience. «La respiration change et s’amplifie différemment selon les essences. Chacune d’entre elles possède une qualité particulière qu’elle peut éveiller en nous.
Ressentir l’arbre
L’arbre ne va pas initier quelque chose, mais va donner une information avec laquelle on se met ou pas en résonance. Découvrir par exemple la douceur du bouleau nous fait ressentir notre propre douceur. La fluidité du sapin éveille notre potentiel de lâcher-prise. Lorsque l’échange se fait, la ressource divine de l’arbre se met alors à vibrer au plus profond de nous»,
A voir l’engouement pour cet appel de la forêt en France, les occasions de plonger dans un bain ne manqueront pas cet été.
Marjorie Banès Marjolibellule répond à de plus en plus de demandes. Elle organise en provence des sorties pour découvrir la thérapie par les arbres.
Au programme: apprendre à communiquer avec les arbres, reconnaître les espèces, identifier son arbre totem ou encore marcher en conscience… La balade dans les bois enchantés ne fait donc que commencer.
Le Shinrin-yoku, ou bain de forêt, est une pratique médicale très populaire au Japon. Cette médecine de la forêt nous invite à nous rapprocher de la nature, de son harmonie, afin de nous reconnecter avec notre capacité innée à guérir. L’art des bains de forêt consiste à se relier aux arbres, végétaux, d’embrasser la nature par l’intermédiaire de nos sens.
Commencez par trouver un endroit
- Sollicitez vos cinq sens
- Comment tirer le meilleur parti de la forêt
- Trouvez ce qui vous convient le mieux
La forêt est comme notre mère, un lieu sacré, un cadeau du divin à notre intention, nous les humains. C’est le paradis de la guérison. Dame Nature nous émerveille, aiguise notre curiosité et nous invite à la visiter. Elle œuvre en harmonie avec nous et notre capacité innée à guérir. C’est le fondement de la médecine de la forêt. Dans la forêt, nous commençons par nous reconnecter à la nature et entamons un périple vers la santé et le bonheur. L’art des bains de forêt consiste à se connecter à la nature par l’intermédiaire de nos sens. Il nous suffit d’accepter l’invitation. Dame Nature se charge du reste.
Commencez par trouver un endroit
Assurez-vous de vous être démuni de votre téléphone et de votre appareil photo. Vous allez marcher lentement sans aucun but pendant deux heures. Vous n’avez pas besoin de ces appareils. Laissez-vous guider par votre corps. Écoutez où il souhaite vous emmener. Suivez votre odorat. Et prenez votre temps. Peu importe si vous n’arrivez nulle part. Vous n’allez nulle part. Vous savourez les sons, les odeurs et les images de la nature en vous laissant imprégner de la forêt.
Vos cinq sens sont la clé pour libérer le pouvoir de la forêt. Laissez la nature entrer en vous par vos oreilles, vos yeux, votre nez, votre bouche et vos pieds.
Sollicitez vos cinq sens
– Écoutez les oiseaux qui chantent et le bruissement de la brise dans les feuilles des arbres.
– Regardez les nuances de vert des arbres et les rayons du soleil qui passent à travers les branches.
– Sentez le parfum de la forêt et respirez les substances aromathérapeutiques naturelles des phytoncides.
– Goûtez la fraîcheur de l’air en inspirant profondément.
– Placez vos mains sur le tronc d’un arbre. Trempez les doigts ou les orteils dans un ruisseau. Allongez-vous à même le sol.
– Abreuvez-vous du goût de la forêt et libérez votre sentiment de joie et de calme. C’est votre sixième sens, un état d’esprit. Vous êtes désormais connecté à la nature. Vous avez traversé le pont menant au bonheur.)
Comment tirer le meilleur parti de la forêt
Pour trouver le calme et se détendre, il n’existe pas de solution universelle – cela varie d’une personne à l’autre. Pour certains, c’est le son de l’eau d’un ruisseau qui coule sur des cailloux ou des écureuils qui discutent entre eux sur des branches. Pour d’autres, c’est le parfum de l’air ou la vue de la forêt d’un vert éclatant au début du printemps.
Il est important de trouver un endroit qui vous convienne. Si vous aimez l’odeur de la terre détrempée, la détente sera maximale là où l’environnement naturel offre ces conditions. Les effets de la forêt seront alors plus marqués. Vous disposez peut-être d’un lieu à la campagne qui vous rappelle votre enfance ou des moments de joie passés. Ces endroits vous tiendront particulièrement à cœur et votre connexion avec eux sera très forte.
Lorsque vous recherchez un endroit pour pratiquer le shinrin-yoku, vérifiez préalablement la nature de la forêt. Est-ce une forêt permettant de constater les changements de saison, une forêt connue pour le son de l’eau qui coule faiblement ou pour les panoramas sur les montagnes et les lacs ? Recherchez un endroit où vous serez à l’aise, où votre cœur se remplira de joie.
Trouvez ce qui vous convient le mieux
Lorsque votre semaine de travail a été chargée, vous pouvez avoir du mal à ralentir la cadence. Il se peut que vous ayez tellement couru dans tous les sens que vous ne savez plus comment ne rien faire. Dans de nombreux sites forestiers du monde entier, vous trouverez un guide qui vous aidera à mobiliser vos sens pendant votre séjour dans les bois. Il vous permettra de ralentir, de vous connecter à la nature et de laisser la forêt mener à bien sa mission thérapeutique. Marcher en compagnie d’un guide sylvothérapeute qualifié peut vous mettre à l’aise et vous aider à trouver un environnement adapté à vos besoins.
Dans la forêt, vous pouvez faire de nombreuses activités qui vous aideront à vous détendre et à être en phase avec la nature. Peu importe votre degré de forme physique. Le shinrin-yoku est adapté à tous les niveaux. Voici certaines activités menées généralement :
La marche en forêt. Vous pouvez marcher aussi lentement que vous le souhaitez. La marche lente est recommandée pour les débutants. Il est important de ne pas se presser. Vous ne faites pas une randonnée. Marcher lentement vous permettra de garder tous vos sens en éveil, de remarquer les éléments rencontrés et de sentir l’air de la forêt. Arrêtez-vous de temps en temps afin de vous imprégner du cadre et de voir ce que vos sens remarquent de particulier.
Marcher dans les bois, faire une pause dans un parc, s’asseoir à l’ombre d’un arbre… Ces activités nous reconnectent à la nature et réduisent notre stress. Au Japon, le bain de forêt est même une pratique médicale qui existe sous le nom de Shinrin-Yoku. Et si chaque arbre nous prodiguait ses propres bienfaits ?